HISTOIRE

L’étymologie du nom des Mathes n’est pas très facile à prouver. L’historien DAUZAT, nous conduit sur Les MATELLES de MATELLIS en 1309. Un diminutif pré-indo européen de « MATTA » qui signifie forêt ou encore buisson, d’où les « Mathes » en Charente-Maritime.

Cependant, depuis longtemps dans tout le sud-ouest de la Saintonge, on donne le nom de « mottes » ou « mathes » à des jardins maraîchers. Selon toute probabilité, il en est question dans une charte (n°32) de l’abbaye de Vaux. Le nom des Mathes viendrait de ces sortes de jardins sans clôtures qui abondent au pied du coteau sur lequel est édifié le bourg et près duquel, venaient jadis battre, les vagues de l’océan. On peut examiner cette situation géographique par les anciennes cartes du pays d’Arvert.

Durant longtemps, la population des Mathes, comme beaucoup de populations côtières, a su profiter de la manne que lui procurait le naufrage des bateaux. De vieilles histoires du pays ne manquent pas d’évoquer la classique lanterne accrochée aux cornes d’une vache, imitant par son balancement le fanal d’un navire et trompant ainsi le marin égaré dans la nuit et la tempête à proximité de la côte en le faisant s’échouer. Il ne restait plus aux naufrageurs qu’à se lancer à l’abordage et piller le bateau.

Toutes ces histoires ont fait donner aux habitants des Mathes le surnom de « GABONS » du vieux français « gaber » qui veut dire tromper. Si ces histoires ont sans doute un fond de vérité, il est certain que la légende les a fortement amplifiées.

L’origine des Mathes est certainement très lointaine malgré que nous n’ayons que peu de documents sur notre commune.

Pendant très longtemps, « Les Mathes » ne fut qu’un petit village dépendant du bourg d’Arvert ; et ce village fût habité très tôt. Sur sa butte calcaire ont été retrouvés des vestiges d’occupation de l’époque néolithique. Plusieurs haches taillées en silex trouvées sur le territoire de la commune sont sources de témoignage.

Le territoire de la commune des Mathes est de 3 409 hectares ; il se compose de deux secteurs : d’une part, l’ancienne île santonne des Mathes, et d’autre part, le reste du territoire qui est don de la mer. Celle-ci développe 12 kms de côte presque exclusivement en plages. A l’intérieur, ont été retrouvés les anciens lais de mer transformés par la main de l’homme en prairies et en jardins maraîchers.

L’île des Mathes, plateau crétacé, dominait au temps gallo-romain, les eaux de l’Atlantique et de la Gironde.

Vers le 6ème siècle de notre ère, l’énorme apport de ce fleuve, créait un cordon alluvionnaire entre le lieu-dit « La Pointe Espagnole » et les zones rocheuses de Saint Palais. Rapidement élargie, cette zone manifestement aidée de la main de l’homme, recouvrait une importante forêt feuillue à dominance de chênes. On trouve mention de cette forêt dans de très anciens documents sous le nom de :
« Forêt de SALIS ». la nouvelle terre enserrait une sorte de mer intérieure, regroupant dans les îles d’Arvert, des Mathes et de Saint Augustin, les étangs de Barbareu et d’Ayguedoux qui ont donné les actuels marais de Saint Augustin, des Mathes, d’Arvert et de Bréjat (Le Clapet).

Au cours des siècles, cette immense étendue d’eau s’est desséchée progressivement par des petits ruisseaux s’écoulant vers la mer tandis qu’un phénomène éolien d’ensablement est apparu en différents points des rivages de ce qui est devenu maintenant la presqu’île d’Arvert. La forêt de Salis a longtemps connu l’envahissement des sables.

Extrait du livre sur l'historique de «LES MATHES - LE CLAPET - LA PALMYRE » Source : André PRINCE

 
FERMER